Jorge Luis Borges


Poèmes choisis



ABSENCE

Il me faudra soulever la vaste vie
qui est encore ton miroir :
il me faudra la reconstruire chaque matin.
Depuis que tu es partie
combien d’endroits sont-ils devenus vains
et dénués de sens, pareils
à des lumières dans le jour.
Soirs qui furent abri pour ton image,
musiques où toujours tu m’attendais,
paroles de ces temps-là,
il me faudra les briser avec mes mains.
Dans quel creux cacherai-je mon âme
pour ne pas voir ton absence
qui, comme un soleil terrible, sans couchant,
brille définitive et impitoyable?
Ton absence m’entoure
comme la corde autour de la gorge.
La mer où elle se noie.


AUSENCIA

Habré de levantar la vasta vida
que aún ahora es tu espejo:
cada mañana habré de reconstruirla.
Desde que te alejaste,
cuántos lugares se han tornado vanos
y sin sentido, iguales
a luces en el día.
Tardes que fueron nicho de tu imagen,
músicas en que siempre me aguardabas,
palabras de aquel tiempo,
yo tendré que quebrarlas con mis manos.
¿En qué hondonada esconderé mi alma
para que no vea tu ausencia
que como un sol terrible, sin ocaso,
brilla definitiva y despiadada?
Tu ausencia me rodea
como la cuerda a la garganta.
El mar al que se hunde.



TROPHÉE

Comme qui parcourt un rivage
émerveillé de la multitude de la mer,
ébloui de lumière et d’espace prodigue,
je fus le spectateur de ta beauté
pendant une longue journée.
Au crépuscule ce fut l’adieu
et en progressive solitude
de retour aux rues où les visages te connaissent encore,
mon bonheur s’assombrit en pensant
que d’une si noble provision de souvenirs
survivraient à peine un ou deux
pour être parure de l’âme
dans l’immortalité de son errance.


TROFEO

Como quien recorre una costa
maravillado de la muchedumbre del mar,
albriciado de luz y pródigo espacio,
yo fui el espectador de tu hermosura
durante un largo día.
Nos despedimos al anochecer
y en gradual soledad
al volver por las calles cuyos rostros aún te conocen,
se oscureció mi dicha, pensando
que de tan noble acopio de memorias
perdurarían escasamente una o dos
para ser decoro del alma
en la inmortalidad de su andanza.



Traduit de l’espagnol (Argentine) par Silvia Baron Supervielle




ECHECS 

Dans leur grave retrait, les deux joueurs
Guident leurs lentes pièces. L’échiquier
Jusqu’à l’aube les retient prisonniers,
Espace où se haïssent deux couleurs.

Irradiation de magiques rigueurs,
Les formes: tour homérique, léger
Cheval, reine en armes, roi, le dernier,
L’oblique fou et les pions agresseurs.

Quand les joueurs se seront retirés,
Et quand le temps les aura consumés,
Le rite, alors, ne sera pas fini.

C’est à l’orient qu’a pris feu cette guerre
Dont le théâtre est aujourd’hui la terre.
Comme l’autre, ce jeu est infini.


AJEDREZ 

En su grave rincón, los jugadores
Rigen las lentas piezas. El tablero
Los demora hasta el alba en su severo
Ambito en que se odian dos colores.

Adentro irradian mágicos rigores
Las formas: torre homérica, ligero
Caballo, armada reina, rey postrero,
Oblicuo alfil y peones agresores.

Cuando los jugadores se hayan ido,
Cuando el tiempo los haya consumido,
Ciertamente no habrà cesado el rito.

En el Oriente se encendió esta guerra
Cuyo anfiteatro es hoy toda la tierra.
Como el otro, este juego es infinito.


Traduction de Jacques Ancet


À UN CHAT

Non moins furtif que l’aube aventurière,
Non moins silencieux que le miroir,
Tu passes et je pense apercevoir
Sous la lune équivoque une panthère.

Par quelque obscur et souverain décret
Nous te cherchons. Nous voulons, fauve étrange
Plus lointain qu’un couchant ou que le Gange,
Forcer ta solitude et ton secret.

Ton dos veut bien prolonger ma caresse ;
Il est écrit dans ton éternité
Que s’accordent à ta frileuse paresse
Ma main et son amour inquiété.

Ton temps échappe à la mesure humaine.
Clos comme un rêve est ton domaine.


A UN GATO


No son más silenciosos los espejos
ni más furtiva el alba aventurera;
eres, bajo la luna, esa pantera
que nos es dado divisar de lejos.

Por obra indescifrable de un decreto
divino, te buscamos vanamente;
más remoto que el Ganges y el poniente,
tuya es la soledad, tuyo el secreto.

Tu lomo condesciende a la morosa
caricia de mi mano. Has admitido,
desde esa eternidad que ya es olvido,
el amor de la mano recelosa.

En otro tiempo estás. Eres el dueño
de un ámbito cerrado como un sueño.


Traduit de l’espagnol par Jean-Pierre Bernès et Nestor Ibarra




INSOMNIE

Légendairement petit et lointain est désormais ce moment où les horloges versèrent un minuit absolu.
Ces six murs étroits emplis d’une éternité étroite me suffoquent.
Et dans mon crâne vibre encore cette pitoyable flamme d’alcool qui ne veut pas s’éteindre.
Qui ne peut pas s’éteindre.
Réduction à l’absurde du problème de l’immortalité de l’âme.
Trop de couchants m’ont rendu exsangue.
La fenêtre synthétise le geste solitaire de la lanterne.
Film cinématique plausible et parcheminé.
La fenêtre aimante toutes les oeillades inquiètes.
Combien m’étranglent les cordes de l’horizon.
Pleut-il? Quelle morphine ces aiguilles injecteront-elles aux rues?
Non.
Ce sont de vagues lambeaux de siècles qui gouttent, isochrones, du plafond.
C’est la lente litanie du sang.
Ce sont les dents de l’obscurité qui rongent les murs.
Sous les paupières ondoient et s’éteignent à nouveau les tempêtes brisées.
Les jours sont tous de papier bleu, minutieusement découpés par les mêmes ciseaux sur le trou inexistant du Cosmos.
Le souvenir allume une lampe:
Une fois de plus nous traînons avec nous cette rue si joyeusement pavoisée de linge tendu.
Le piano luxuriant du Tupi s’est évanoui au loin.
Le soleil, ventilateur vertigineux, élague les demeures décaties.
En nous voyant tanguer en tant de spirales les portes rient aux éclats.
Pedro-Luis me confie: – Je suis un homme bon, Jorge.
Tu es un homme bon, Jorge… ça nous passera avec une petite tasse de café.
Les yeux éclatent quand les frappent les pales du soleil.
Quel hangar abritera à jamais les émotions?
Il existe à n’en pas douter une dimension ultra-spatiale où toutes sont des formes d’une force disponible et soumise.
Comme l’eau et l’électricité dans notre dimension.
Colère. Anarchisme. Faim sexuelle.
Artifice pour nous faire vibrer sous la magie.
Aucune pierre ne brise la nuit.
Aucune main n’avive les cendres du bûcher de tous les étendards.



INSOMNIO 


Resulta legendariamente chica y lejana aquella etapa donde los relojes vertieron la media noche absoluta. 
Estos seis muros estrechos llenos de eternidad estrecha me ahogan. 
Y en el cráneo sigue vibrando esta lamentable llama de alcohol que no quiere apagarse. 
Que no puede apagarse.
Reducción al absurdo del problema de la inmortalidad del espíritu.
Me he desangrado en demasiados ponientes.
La ventana sintetiza el gesto solitario del farol.
Apergaminado y plausible film cinemático.
La ventana imanta todas las ojeadas inquietas.
Cómo me ahorcan las cuerdas del horizonte.
¿Llueve? ¿Qué morfina inyectarán a las calles esas agujas?
No.
Son girones [sic] vagos de siglos que gotean isócronos del cielo raso. 
Es la letanía lenta de la sangre.
Son los dientes de la obscuridad que roen las paredes. 
Bajo los párpados ondean y se apagan nuevamente las tempestades rotas.
Los días son todos de papel azul bien cortaditos por la misma tijera sobre el agujero
      [inexistente del Cosmos.
El recuerdo enciende una lámpara:
Otra vez arrastramos con nosotros esa calle que la ropa tendida embanderó tan jubilosamente.
Muy lejos se hundió el frondoso piano del tupí. 
El sol ventilador vertiginoso tumba los caserones. 
Al vernos navegar tan espirales se ríen a carcajadas las puertas.
Pedro-Luis me confía: -Yo soy un hombre bueno, Jorge. 
Tú eres un hombre bueno, Jorge... Ya se nos pasará tomando una tacita de café. 
Los ojos estallan cuando los golpean las aspas del sol.

¿Qué hangar cobijará definitivamente las emociones?
Sin duda existe un plano ultra-espacial donde todas ellas son formas de una fuerza utilizable y sujeta. 
Como el agua y la electricidad en este plano. 
Ira. Anarquismo. Hambre sexual. 
Artificio para hacernos vibrar mágicamente. 
Ninguna piedra rompe la noche.
Ninguna mano aviva las cenizas del incendio de todos los estandartes.


LABYRINTHE

Il n’y a pas de porte. Tu y es
Et le château embrasse l’univers
Il ne contient ni avers ni revers
Ni mur extérieur ni centre secret.

N’attends pas de la rigueur du chemin
Qui, obstiné, bifurque dans un autre,
Qu’il ait une fin. De fer est ton destin

Comme ton juge. N’attends pas l’assaut
Du taureau qui est homme et dont, plurielle,
L’étrange forme est l’horreur du réseau

D’interminable pierre qui s’emmêle.
Il n’existe pas. N’attends rien. Ni cette
Bête au noir crépuscule qui te guette.


LABERINTO


No habrá nunca una puerta. Estás adentro
y el alcázar abarca el universo
y no tiene ni anverso ni reverso
ni externo muro ni secreto centro.

No esperes que el rigor de tu camino
que tercamente se bifurca en otro,
que tercamente se bifurca en otro,
tendrá fin. Es de hierro tu destino

como tu juez. No aguardes la embestida
del toro que es un hombre y cuya extraña
forma plural da horror a la maraña

de interminable piedra entretejida.
No existe. Nada esperes. Ni siquiera
en el negro crepúsculo la fiera.


LES CHOSES 


Le bâton, les pièces de monnaie, le porte-clés,
la serrure docile, les lettres tardives
qui ne seront pas lues dans le peu de jours
qu’il me reste, les cartes de jeu et le tableau,

un livre, et, entre ses pages, la violette
flétrie, monument d’un soir
sans doute inoubliable mais déjà oublié,
le rouge miroir occidental dans lequel 

une illusoire aurore brille. Oh, combien de choses,
plaques, seuils, atlas, tasses, épingles,
nous servent d’esclaves tacites, 

aveugles et si étrangement discrets !
Elles dureront au-delà de notre oubli;
elles ne sauront jamais que nous sommes partis. 


LAS COSAS

El bastón, las monedas, el llavero,
la dócil cerradura, las tardías
notas que no leerán los pocos días
que me quedan, los naipes y el tablero,

un libro y en sus páginas la ajada
violeta, monumento de una tarde
sin duda inolvidable y ya olvidada,
el rojo espejo occidental en que arde

una ilusoria aurora. ¿Cuántas cosas,
limas, umbrales, atlas, copas, clavos,
nos sirven como tácitos esclavos,

ciegas y extrañamente sigilosas!
Durarán más allá de nuestro olvido;
no sabrán nunca que nos hemos ido.


TANKAS 


1

En haut sur la cime
Le jardin entier est lune,
Lune d’or.
Plus précieux le frôlement
De ta bouche dans l’ombre

2

La voix de l’oiseau
Que la pénombre recouvre
On ne l’entend plus.
Tu marches dans ton jardin
Quelque chose, oui, te manque.

3

La coupe d’un autre,
L’épée qui fut une épée
Dans une autre main,
La lune de cette rue,
Dis-moi, n’est-ce pas assez ?

4

Il est sous la lune
Le tigre fait d’or et d’ombre
Il fixe ses griffes
Il ne sait pas qu’au matin
Elles ont tué un homme.

5

Triste cette pluie
Qui sur le marbre s’égoutte,
Triste d’être terre.
Triste, n’être pas les jours
De l’homme, le rêve, l’aube.


6

N’être pas tombé
Comme d’autres de ma race,
Au champ de bataille.
Être dans la vaine nuit
Seul à compter les syllabes.



TANKAS 

1

Alto en la cumbre
todo el jardín es luna,
luna de oro.
Más precioso es el roce
de tu boca en la sombra.

2

La voz del ave
que la penumbra esconde
ha enmudecido.
Andas por tu jardín.
Algo, lo sé, te falta.

3

La ajena copa,
la espada que fue espada
en otra mano,
la luna de la calle,
¿dime, acaso no bastan?

4

Bajo la luna
el tigre de oro y sombra
mira sus garras.
No sabe que en el alba
han destrozado un hombre.

5

Triste la lluvia
que sobre el mármol cae,
triste ser tierra.
Triste no ser los días
del hombre, el sueño, el alba.

6

No haber caído,
como otros de mi sangre,
en la batalla.
Ser en la vana noche
el que cuenta las sílabas.


Traduit de l’espagnol par E. Dupas 


JORGE LUIS BORGES —de son nom complet Jorge Francisco Isidoro Luis Borges Acevedo—, est un écrivain argentin de prose et de poésie, né le 24 août 1899 à Buenos Aires et mort à Genève le 14 juin 1986. Ses travaux dans les champs de l’essai et de la nouvelle sont considérés comme des classiques de la littérature du XXe siècle. Sous le pseudonyme de H. Bustos Domecq, il écrit en collaboration avec Adolfo Bioy Casares Six problèmes pour Don Isidro Parodi, série d’énigmes mi-mondaines mi-policières. Ouvrages publiés en français:  Ferveur de Buenos Aires (Fervor de Buenos Aires) (1923);  Lune d’en face (Luna de enfrente) (1925); Inquisiciones (non traduit) (1925); Cuaderno San Martín (traduit tel quel) (1929); Evaristo Carriego (traduit tel quel) (1930); Discussion (Discusión) (1932), trad. Claire Staub, coll. La Croix du Sud, Gallimard, 1966; Histoire universelle de l’infamie (Historia universal de la infamia) (1935), traduction Roger Caillois et Laure Bataillon, éditions 10-18, 1994; Histoire de l’éternité (Historia de la eternidad) (1936); Six problèmes pour Don Isidro Parodi (1942); Fictions (Ficciones) (1944) (recueil contenant « La Bibliothèque de Babel »), trad. Roger Caillois, Nestor Ibarra et Paul Verdevoye, Gallimard, 1951; L’Aleph (El Aleph) (1949), trad. Roger Caillois et René L.-F. Durand, Gallimard, 1967; Enquêtes puis Autres inquisitions (Otras inquisiciones) (1952), trad. Paul et Sylvia Bénichou; L’Auteur puis L’auteur et autres textes (El hacedor) (1960). trad. Roger Caillois, Gallimard, 1965; L’Autre, le Même (El otro, el mismo) (1964); Pour les six cordes (Para las seis cuerdas) (1965); Le Livre des êtres imaginaires (El libro de los seres imaginarios) (1967) collab. Margarita Guerrero (rééd. augm. du Manuel de zoologie fantastique, 1965, trad. de Manual de zoología fantástica, 1957), trad. Gonzalo Estrada, Yves Péneau et Françoise Rosset, L’Imaginaire, Gallimard, 1987;  Œuvre poétique (Obra poética) (1965), trad Nestor Ibarra, coll. Du monde entier, Gallimard, 1970; Chroniques de Bustos Domecq (Cronicas de Bustos Domecq) (1967), trad. Françoise Rosset, coll. Romans traduits, Denoël, 1980; Éloge de l’ombre (Elogio de la sombra) (1969); Le Rapport de Brodie (El informe de Brodie) (1970), trad. Françoise Rosset, Gallimard, 1972; Essai d’autobiographie (An autobiographical essay) (1970) (traduit en 1980 avec Livre de préfaces); L’Or des tigres (El oro de los tigres) (1972), trad. Nestor Ibarra, Gallimard;  1976 Nouveaux contes de Bustos Domecq (Nuevos cuentos de Bustos Domecq) (1972);  Introduction à la littérature nord-américaine (Introducción a la literatura norteamericana) (L’âge d’homme, 1973), en collaboration avec Esther Zemborain de Torres;  Livre de préfaces puis Préfaces avec une préface aux préfaces (Prólogos con un prólogo de prólogos) (1975);  Le Livre de sable (El libro de arena) (1975), trad. Françoise Rosset, Gallimard, 1978; La Rose profonde (La rosa profunda) (1975), trad. Nestor Ibarra; La Monnaie de fer (La moneda de hierro) (1976), trad. Nestor Ibarra; Libro de sueños (non traduit) (1976); Qu’est-ce que le bouddhisme ? (¿Qué es el budismo?) (1976), trad. Françoise Rosset, Gallimard;  1979 Histoire de la nuit (Historia de la noche) (1977), trad. Nestor Ibarra;  Sept nuits (Siete noches) (1980); Conférences (Siete noches - Borges oral) (1979-1980), trad. Françoise Rosset, Folio essais, Gallimard, 1985; Livre de préfaces, suivi de Essai d’autobiographie (1980); Le Chiffre (La cifra) (1981), trad. Claude Esteban, Gallimard, 1988;  Neuf essais sur Dante (Nueve ensayos dantescos) (1982), trad. Françoise Rosset, coll. Arcades, Gallimard, 1987;  Atlas (1984), trad. Françoise Rosset, Gallimard, 1988; Les Conjurés (Los conjurados) (1985), trad. Claude Esteban, Gallimard, 1988;  Borges en dialogues avec Osvaldo Ferrari (Borges en dialogo) (1985);  Le Martin Fierro (1985) trad. Bernard Lesfargues - Éditions Curandera édité erroné, 1985;  Feuilletons du samedi (Borges Obras, reseñas y traducciones inéditas) (1995); Conversations à Buenos Aires (Dialogos de Jorge Luis Borges y Ernesto Sábato) (1996) Jorge Luis Borges - Ernesto Sábato;  Ultimes dialogues (1996) Jorge Luis Borges - Osvaldo Ferrari; La proximité de la mer, anthologie (2010), trad. et préface de Jacques Ancet, coll. Du monde entier, 2010;  La Mémoire de Shakespeare (1986), derniers contes inédits, dans Œuvres complètes II, Bibliothèque de La Pléiade, Gallimard, 2010;  La Sœur d’Eloisa avec Luisa Mercedes Levinson, traduction française de Christian Garcin; Dialogue, entretien, textes rares, lettres inédites, Jorge Luis Borges, Victoria Ocampo, préface de Maria Kodama, introduction d’Odile Felgine, traduction d’André Gabastou, Bartillat/SUR, Paris, 2014;  Poèmes d’amour (2014), trad. et préface de Silvia Baron Supervielle, coll. « Du monde entier » Gallimard, 2014.
Jorge Luis Borges Jorge Luis Borges Reviewed by La Rédaction on samedi, mai 16, 2020 Rating: 5

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